Histoire

Voilà le principe : quelqu'un commence une histoire quelconque (trois lignes requises) et écrit un mot tout à fait quelconque, le plus rien à voir possible. Un autre poursuit l'histoire (toujours trois lignes) en plaçant le dit mot et rajoute à son tour un autre mot. Et ainsi de suite...

Ex :

J1 : Par un beau jour ensoleillé, sous un bien vieux pin qui accuse ses années, sommeillait paisiblement un petit lapin blanc maigrichon. Arriva un magicien comme l'on voit sur les scènes, avec un chapeau haut-de-forme et des gants blancs et un long tube de plastique noir aux extrémités blanches qui servait de baguette magique. Il remarqua ce petit lapin et attendit patiemment qu'il se réveille.



J2 : Le lapin se réveilla effectivement : il frotta ses yeux engourdis et les leva lentement, avant de remarquer le magicien aux gants blancs qui l'attendait patiemment. Il prit peur et voulut s'enfuir, mais le magicien prit un air aussi doux que possible et, sans bouger, lui dit d'un ton affable : "Voyons, petit lapin, je ne te veux point de mal : je suis un magicien et les magiciens respectent toujours les animaux. En voici la preuve." Le magicien remua sa baguette et apparut une glace à la vanille toute fraîche qu'il tendit au lapin.



Et ainsi de suite...

Bon, je commence.

Mon vieil ordinateur m'avait lâché alors que j'envoyais un mail. Oh... c'est arrivé drôlement. La bête instable avait commencé à somnoler. Je ne voyais pas vraiment pourquoi. Après tout, c'est pas grand-chose, vingt-quatre heures top chrono sans repos, il a connu bien pire ce vieil ordi, quand je partais en vacances et que j'oubliais de l'éteindre, par exemple. Lorsque je revenais, elle était toujours là, cette brave bête, allumée, prête à me rendre service, c'est sûr qu'elle calait un peu mais bon... enfin bref, la bête instable avait commencé à somnoler.

C'était mon vieil oncle Ecossais, Adalbert, qui me l'avait offert pour mon anniverssaire. J'étais trés heureux, c'est tout dire ! Je m'étais précipité dessus, l'avait examiné de haut en bas et réclamait déjà internet ainsi qu'un jeu-video pour que je puisse l'utiliser. Mais plus tard, je m'en étais presque lassez. Heureusement pour la brave bête, je n'avais pas eu beaucoup de cadeaux pour noêl. Et alors je me rejetais dessus.

Pirate

Doux réconfort ! Enfin, croyais-je... parce qu'en vérité, cette machine-là n'avait pas le panache du défunt ordinateur. Je le laissais allumé plus de cinq heures, il commençait déjà à caler ! C'était incompréhensible. Je pensais qu'il était cassé alors qu'il était flambant neuf ! Petit à petit, je m'en suis désintéressé et j'ai commencé autre chose. Eté passa et laissa place à l'automne. L'ordinateur couleur crème semblait définitivement oublié, jeté dans l'abîme, exit ciao.
Et puis c'était l'automne et ma mère m'a envoyé aux champignons, et fais gaffe à l'amanite tue-mouches ou je ne sais quoi. Quelle distrayante occupation en perspective... J'ai pris sans enthousiasme l'encyclopédie des champignons, les gants, le sac et me voilà parti dans la forêt.
J'étais en train de m'intéresser à un champignon brun pourriture lorsque j'entendis une voix joviale :
- Salut ! Tu sais quoi ? m'appela joyeusement mon meilleur ami, Oliver.
Je me retourne en grommelant, le dos cassé en deux :
- Non, quoi ?
- J'ai reçu... j'ai reçu... un ordinateur !
Ô joyeuse frimousse toute boursouflée de bonheur ! Je suis resté la langue pendante de trois kilomètres de long. Oliver m'a regardé d'un air bizarre, mais il ne pouvait comprendre ce qui se passait en moi. Un déclic s'était formé dans mon esprit. En toutes lettres se détachait de mon âme le mot : ORDINATEUR. Ordinateur !

Et, aujourd'hui encore, je lutte contre l'informatique, mais je crois que ce sera bientôt fini : l'ordinateur ne me fait plus envie. Je me suis réconcilié avec Oliver, tout est rentré dans l'ordre... Alors, en vérité je vous le dis : si un jour vous êtes dans le même cas que moi, dépêchez-vous de vous tenir à carreau : si c'est trop dur, et je connais ces trucs-là, sortez, changez-vous les idées, faites fuir les moineaux, construisez des oeuvres d'art éphémères, ricanez au nez de l'épouvantail du champ du voisin, passez sous les échelles, cassez des miroirs... et vous verrez que dans quelques temps, vous serez comme moi : calme et serein.
Je n'ai plus grand-chose à ajouter, donc je suppose que je suis arrivé à terme de mon récit, et que je puis dire sans offenser : FIN.

Et voilà le prochain récit à continuer :

Kartika cheminait vers la maison, un panier à rabat vide se balançant au bout de sa main.
Elle avait neuf ans. Très jeune, donc. Ca n'empêchait pas ses parents de la surcharger de boulot.
Sa maison était un petit appartement dans un vaste château. Le château de Monte-Carolsa. Un magnifique château qui faisait office d'appartement pour tous les paysans de Monte-Carolsa. Bien étrange ville que Monte-Carolsa, pour ses voisins.

[Bouuuuh la honteuh, un admin qui va a la ligne pour faire ses 4 lignes! Bouuuuh! =] ]

La pauvre Kartika était celle qui faisait toutes les corvées de la maison. Elle repassait, passait l'aspirateur, faisait la vaisselle,... Et n'en récoltait que la chambre la plus poussiéreuse et sombre de tout le chateau, qui était pourtant si luxueux. Cette pièce ressemblait beaucoup à un placard à balai, à vrai dire. Elle était petite, sombre, poussiéreuse,... En y entrant, on pourrait se demander si cette pièce faisait partie du chateau... Du peu qu'on y voyait, on pouvait percevoir une petite fenêtre, à moitié couverte par un vieux volet troué par endroits, un lit aussi poussiéreux que le sol, et des vêtement pliés dans un coin, étant donné qu'il n'y avait aucune garde-robe.

[C'est 3 lignes et pas 4 ! Boouuuuuh une admin qui se trompe dans les règles ! ^^]

Kartika ne s'en plaignait pas. Elle tirait leçon de ses erreurs. La seule fois où elle avait osé rapporter la saleur de sa chambre à ses parents, elle avait été houspillée et grondée. Alors, elle explorait. Elle ouvrait les fenêtres pour voir la vue qu'elles donnaient, dénichait les secrets des placards, fouillait le sol à la recherche d'une trappe. Elle pouvait tout ouvrir, tout dénicher, tout fouiller. Tout sauf aller dans cet étroit couloir sombre, que nulle lumière n'éclairait, interminable, meublé uniquement d'une petite tortue empaillée, clouée au mur.

Exclamation